Virus fini, virus infini
Avec le Freud de L’analyse finie, analyse infinie - nous nous risquons ici à penser « le traumatisme » de la pandémie qui s’est infiltré jusque dans la cure analytique. Depuis un colloque monté par le CRIVA avec l’aide de LaTE et EK EP A, sur le thème Virus fini, Virus infini, d’Argentine, du Brésil, de Colombie, d’Espagne, de France, de Grèce, d’Italie, du Mexique, des voix d’analystes ont pris racine dans la parole, pour conjurer le silence étouffant derrière les masques. Quel est ce sujet de la crise sanitaire, parlêtre porteur d’une parole qui ébranle l’air vicié, et risquant la mort - dans le réel du corps - à chaque syllabe ? Quel variant non du virus, mais de la cure analytique, risque-t-il de déclencher ? Faisant muter la psychanalyse, convoquée d’urgence par des sujets asphyxiés - non pas tant par leur souffle contaminé - que par leur parole recluse dans leur confinement psychique renforcé par le confinement contextuel. Jusqu’à quel au-delà de la fin ?
Pourtant la pulsion invocante invite le sujet à se rebeller face au « motus et bouche cousue » imposé par le virus et par la culture, car la voix pulse à l’infini la parole vers l’écoute qui ne peut se résoudre à sa finitude. Pour que le silence cesse de s’écrire et qu’une voix autre puisse advenir.
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