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La dimension performative de la voixperformativevoix

Seminaire CRIVA Mardi 15 Mars 20h30,  avec Dominique Bertrand (s'inscrire)

ARGUMENT :
Pour la meilleur et le pire, « Performer » devient mot d’ordre dans tous les domaines de la vie sociale, jusqu’à l’art qui s’en empare pour ouvrir un nouvel espace-temps de jeu, art de l’éphémère. De l’ancien français « Parformer »signifiant parachever, parfaire, le mot passe par l’anglais pour revenir en linguistique comme « Performatif », nommant cet acte de langage qui produit son effet par simple énonciation (dans un cadre précis : « la séance est ouverte »). La notion s’étendra ensuite à tout le langage selon des modalités diverses (des cadres différents), devenant fondement logico-opératif de toute culture (les lois, la littérature, la poésie, plus largement tous les arts, dépassant les limites du langage avec la musique, la peinture, etc.), touchant jusqu’aux fondements de l’identité elle-même (le « genre »), impliquant l’intime aux prises avec la performativité du langage, et sa fonction cadrante.
Pour entendre le rôle de la voix comme « trans-per-formatif » au sein de cette complexité, retour à l’origine : la performance du Dieu biblique « formant » l’homme, Golem originel, argile inerte-muette à laquelle il donne souffle, puis voix. Ici, le rapport au temps originel-originaire - paradoxe trans-temporel - ouvre, depuis le souffle divin pénétrant l’argile, aux source de la voix : sa fonction d’altérité radicale - singularité vive entre Mort et Vérité selon l’énigme de la kabbale - qui préside à la rencontre avec l’énigme du semblable, soi autre que soi. Pour conclure : fondement d’articulation entre les formes (comme entre soi et l’autre de soi), la voix performe le sans-forme au sein des formes.

Dominique Bertrand est Musicien formé à plusieurs musiques traditionnelles (Inde, Turquie, Japon), il a travaillé pour le cinéma, le théâtre, la danse, la poésie, créant divers évènements dans plusieurs haut-lieux de la résonance
(Cathédrale d’Amiens, abbaye du Thoronet, Mont St-Michel). Il mène depuis plus de quarante ans une recherche sur les effets psycho-physiques de la résonance en compagnie de musicothérapeutes, psychanalystes (dont une longue collaboration avec Alain-Didier Weill), philosophes et artistes (collaboration aux master-class de la pianiste classique Maria Joâo Pires), recherche orientée sur les rapports musique/langage, la notion de «corps sonore», les diverses pratiques traditionnelles impliquant le son (yoga du son, kabbale, chamanismes, diverses mythologies et rituels), le tout focalisé sur l’exploration du potentiel de l’écoute.
Il a publié cinq ouvrages aux Éditions Signatura : « Le Diabolus des sages » (une histoire de la dissonance), « La prière du serpent » (essai sur la poétique biblique), « Orphée ou la fécondité du chaos », « l’Art du chaos » (réflexion sur le rapport forme-informe-transformation), « Le corps du souffle » (récit relatant sa rencontre avec divers « maîtres du son » de la tradition indienne, et avec la flûte zen Shakuhachi du Japon).

 

Le colloque est terminé

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