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Que ces paroles de Valère Novarina nous donnent le tempo à l'entrée dans cette année que nous aurons à faire nouvelle...

Tels sont les vœux que le CRIVA adresse à l'ensemble de ses membres et visiteurs de ce site.

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Sur une proposition de Claire Gillie, portée à l'expression visuelle par Magali Roumy Akue 

 

  « Voix in-vulnérables »


Séminaire CRIVA du mardi 14 janvier 2025 de 20H30 à 22H45

en zoom autour de Magali ROUMY AKUE et Gilles ANQUEZ

Visuel-in-vulnérable

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Magali Roumy Akue : In-vulnérable : le tiret comme corde-f\•/cale 

ARGUMENT :

Le terme "vulnérabilité" est polysémique et traverse les champs disciplinaires. Cette notion fondamentale se déploie selon cinq dimensions distinctes mais intrinsèquement liées : ontologique, environnementale, sociale organique et psychique.
Dans sa dimension ontologique, comme le soulignent les philosophes Nussbaum, Tronto et Honneth ou Freud en psychanalyse, la vulnérabilité constitue une condition fondamentale de l'existence humaine. Nous sommes, par essence, dépendants d'autrui et de notre environnement naturel et social, exposés aux atteintes potentielles qui en émanent.
Dans sa dimension environnementale, elle est liée au territoire dans lequel le sujet évolue, les conditions climatiques, l’accès aux ressources naturelles et la richesse de la biodiversité ce qui a une incidence sur l’habitabilité.
Sur le plan social, la vulnérabilité se manifeste à travers nos conditions de vie matérielles, notre identité ethnoculturelle, notre genre et nos liens relationnels. Ces dimensions s'entrelacent et façonnent notre exposition aux risques sociaux, créant des zones de fragilité variables selon les contextes et les ressources de chacun.e pour y faire face.
L'exposition organique révèle une vulnérabilité inscrite dans la chair. Le corps, dans sa temporalité propre, traverse des cycles de transformation liés à l'âge, à la maladie, aux accidents de la vie. Cette vulnérabilité organique nous rappelle notre finitude et à nos dépendances.
La dimension psychique de la vulnérabilité se caractérise par notre perméabilité aux affects et aux relations. Elle se manifeste particulièrement lors d'expériences traumatiques et/ou de leur reviviscence, venant effracter ou mettre à l’épreuve le pare-excitation. L’être fait face aux atteintes potentielles, internes ou externes qui le menacent de sombrer face à ce que l’on pourrait appeler la catastrophe.

Si l’on comprend que nous sommes ontologiquement vulnérables, on peut avoir le sentiment d’être invulnérable ou tout au moins ne pas considérer notre vulnérabilité. Dans ce contexte, le tiret d'"in-vulnérable" opère comme un signifiant paradoxal. Il tente graphiquement une impossible séparation d'avec notre condition vulnérable, tout en révélant, par sa présence même, l'échec de cette tentative. Cette manifestation graphique trouve son écho dans la matérialité vocale.

Le tiret comme corde-f\•/cale est une proposition conceptuelle et graphique qui renvoie à :

- l’illusion de notre invulnérabilité qui nous évite de faire face à cet inéluctable, 
- à la coupure de l’advenance de la mutation ou de la catastrophe
à la prise de conscience de la vulnérabilité
- à la trajectoire vers la parole.

Nous aborderons donc dans ce séminaire les questions de comment ce tiret, dans sa matérialité graphique et son écho vocal, révèle la tension entre notre aspiration à l'invulnérabilité et notre condition vulnérable, et comment cette tension se manifeste dans la voix comme lieu d'incarnation des fragilités individuelles et collectives.

Bibliographie indicative
Assoun, P. L. (2023). Psychanalyse de la catastrophe : enjeux anthropologiques et cliniques. PUF.
Butler, J. (2010). Ce qui fait une vie. Essai sur la violence, la guerre et le deuil. Lectures, Les rééditions.
Freud, S. (2013). Au-delà du principe de plaisir. Éditions Payot.
Gillie-Guilbert, C. (2006). La voix au risque de la perte : de l'aphonie à l'a-phonie: la voix à corps perdu.
Tronto, J., & Maury, H. (2009). Un monde vulnérable. Pour une politique du" care". Lectures, Les rééditions. Butler

Magali Roumy Akue est maître de conférences à L'UPEC (Université Paris-Est Créteil), au laboratoire Céditec. Ses recherches explorent l’articulation du design et avec d’autres disciplines telles que les Sciences de l’éducation, les Sciences de Information de la Communication, la médecine narrative. Elle a publié aux Cambridge University Press, dans Sciences du Design, dans le iartem e-journal, communiqué dans différentes conférences (cfqcu, iced, iartem, iscar).

Au sein du BUT Métiers du Multimédia et de l'Internet, elle encadre notamment un projet avec les étudiants de troisième année, visant à valoriser les liens intergénérationnels à travers des récits croisés entre étudiants et seniors. Ce projet se concrétise par des publications papier et numériques ainsi que des productions audiovisuelles.

Elle contribue également à la conception pédagogique de l'EUR LIVE de l'UPEC, trajectoires et vulnérabilité en santé. Cette initiative d'envergure internationale permet de conduire des recherches et des enseignements pluridisciplinaires, accueillant des étudiants sélectionnés du monde entier.
Fondatrice du Projet Artice, une plateforme de veille pédagogique collaborative et contributive, elle anime une communauté de pratique réunissant cinq formations en design de l'enseignement supérieur.
Dans son travail artistique, elle est en quête de l’expression d’épaisseurs de réel à travers une traduction écrite et graphique qui explore la perméabilité, les échos et les rebonds. Membre du CRIVA, membre du conseil scientifique et responsable du design graphique. Elle réalise les maquettes et mises en page de la collection du CRIVA qui intègre des productions graphiques, photographiques et picturales.
*        *

Gilles ANQUEZ : L’empêchée invulnérable 

ARGUMENT :

Handicap. Polyhandicap. Déficience. Psychose. 
La voix d’une vulnérabilité des êtres.
Des êtres qui se retrouvent bien souvent loin du social commun, abrités dans des lieux leur offrant asile.  
Traversant cette vulnérabilité qui se montre au premier plan du corps, et saisit le regard, saisit l’oreille. 
De cette angoisse surgissant de et dans la « clinique de l’extrême ». 
Des corps empêchés. 
Des corps tordus, tendus, agités, difformes, manquants. 
Des corps en fauteuils roulants. 
Des corps assistés en permanence par l’autre. 
Des corps habités par des sujets dont la vie pulsionnelle se dérègle, se déroute, déborde. 
Le plein fouet du Réel. 
Et alors la voix ? 
Bien souvent hurlante. Gémissante. Pleurante. Ou silencieuse. 
Se répétant inlassablement dans un tissage de signifiants dans l’impasse d’une chaîne aux maillons déliés. 
Des phonèmes semblent abandonner le sens.
Sans peut-être l’abandonner pour de bon cherchant alors la rencontre en se présentant comme une énigme. 
Et l’autre ? Et l’Autre ? 
Sans voix, sans mots, comment appeler ? Comment répondre ? 
La musique revient sans cesse. 
La musique prête son appel à chacun, si loin soit-il. 
La musique prête son oreille. 
Sa présence. 
Mais alors, qu’appellent donc en nous ces sujets ? 
Et l’humanité, quelle que soit sa condition, invoque-t-elle de façon invulnérable sa propre humanité ? 

Gilles Anquez est musicien, chanteur, musicothérapeute et psychothérapeute à Lille. Formé au Centre International de Musicothérapie (CIM), il est également titulaire d'un Master 2 en études psychanalytiques (Université Paul Valéry - Montpellier III) et d'un diplôme de fn d'études en Psychopathologie à l'École Pratique des Hautes Études en Psychopathologie. La psychanalyse est une des approches qui l'accompagnent, nourrissant ses réflexions, ses recherches théoriques et cliniques. S'intéressant à la place de la musique dans le champ social, culturel et thérapeutique, il travaille auprès de différents publics en institution psychiatrique, gériatrique, hospitalière et pénitentiaire, de la périnatalité à l'accompagnement des personnes en fin de vie. Il est membre du CRIVA et de son Conseil d'Administration.

 

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  « Voix chorale ; du corps accord au chœur à chœur »

en zoom autour de  Odile AMOSSÉ, Nathalie MANCEAU & Claire GILLIE

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Odile AMOSSE : « Le chant du geste, une métamorphose ? »

 ARGUMENT :

De l’imaginaire de la cheffe de chœur, du chef de chœur, au partage sonore : l’union entendue du geste et de la voix ; langages entre la langue et sa musique.

Le chant choral, communion entre une cheffe silencieuse, un chef silencieux, et un chœur chantant, fait-il œuvre de métamorphoses ou lieu de mémoires ? 

Le chant choral rejoue-t-il « le corps accord » du triangle initial de chant d’amour mère, père, enfant, développé, théâtralisé dans la société, porteur de langages directs et/ou sublimes ? Le chant choral, le geste à l’œuvre, voix des voix, à l’essentiel d’une poétique ?

Odile Amossé est directrice artistique de L’IMV (Institut Musical de Vendée). Elle a été assistante du directeur musical au CMBV (Centre de musique Baroque de Versailles), et cheffe de chœur chargée de la filière vocale au conservatoire du Tarn. Elle est certifiée en éducation musicale et chant choral, titulaire du D.U. Voix et Symptômes Paris7 et d’un master2 E-tourisme et ingénierie culturelle des patrimoines Université de La Rochelle. Elle est membre de l’IFAC (Institut Français d’Art Choral).

Nathalie MANCEAU : « Voix chorales : entre frictions et harmonie »

ARGUMENT :

À travers mes expériences de direction de chœurs dans l’esthétique des musiques populaires, je m’interroge sur les dynamiques en action - individuelles et collectives - qui se jouent au sein d’une chorale amateure, au point d’en révéler sa singularité.
Avec une articulation autour de 2 axes:

- être en accord / être dans un corps à corps 

- ⁠en chœur / ran-cœurs 

Et des mots clefs : voix chorale, solitaire/solidaire, conflits/harmonie, lien émotionnel, interactions, illusion groupale, danse corporelle, corps collectif, quête d’appartenance, le chef de chœur catalyseur…

Et une comparaison d’expérience essentiellement entre la chorale rock senior Salt and Pepper et le collectif vocal ELLES. 

 

Nathalie Manceau est autodidacte ; une rencontre change le cours de sa vie à l'âge de 17ans : jeu en groupe, première scène et voilà, que la passion l'emmène ! De piano-bar en festival, elle voyage entre différents univers : blues, pop, rock, jazz, chanson… De conservatoire en formation universitaire, elle étudie la voix sous toutes les formes. De chanteuse à cheffe de chœur, Nathalie aime porter de beaux projets artistiques à « haute valeur humaine », toujours avec énergie et bonne humeur. Ainsi, elle est le « piment » des Salt and Pepper, Chorale Rock Senior détonante, à l’affiche au cinéma avec « Chœur de Rockers » en décembre 2022. Depuis 2019, elle impulse le collectif vocal ELLES et explore une nouvelle forme de chœur mêlant voix et mouvements, à travers spectacles, concerts et clips scénarisés. Elle est aussi le catalyseur des Cinés-Chanteurs du Studio 43 et des Marathoniens de la Création du réseau Cultures du Cœur. Artiste associée de la Compagnie Na !, elle imagine et porte des actions artistiques collectives et solidaires, dédiées aux droits des femmes et à l'écocitoyenneté. Pour résumer, Nathalie Manceau cherche à expérimenter de nouvelles voies pour que s’élèvent toutes les voix.

 

Claire GILLIE : « Signature et dédicace vocale ; d'un chœur à l'autre »

ARGUMENT :

Tel un tisserand, le chef de chœur entrecroise les fils savamment colorés des voix plurielles qui s’élancent ou ploient au moindre de ses gestes. La trame sonore émerge de cet enchevêtrement et cherche preneur, hors les arcanes anatomiques des choristes. Est-elle « empreinte vocale » ou « signature vocale » ? La pâte sonore du chœur porte-t-elle les emblèmes de celui ou celle qui le fait travailler et le dirige ? Quel est ce « geste vocal » collectif – se faisant offrande généreuse ou réservée – qui déplie ou retient sa dédicace invocante vers l’auditeur ?

Le lien à l’autre infléchit la position physique et psychique du corps, dans le corps à corps avec l’autre : la qualité vocale comme la qualité de l’appel s’en trouvent déviées. C’est toute une dialectique de la demande et du désir qui risque, si on n’y prend garde, de jouer contre la signature vocale du chœur. Certains en viennent à abattre des cartes qui ont nom alors de « résistance », « défense », « refus », « inhibition », venant alors entraver la dédicace à l’autre. Alors cent fois sur le métier le chef de chœur remet l’ouvrage. Afin d’éviter ces accrocs dans le tissu sonore et de veiller au grain (de la voix), afin que la musique puisse advenir.

Claire Gillie est Psychanalyste, membre d’Espace Analytique (A.M.E.a), et de la FEP (Fondation européenne pour la psychanalyse), docteur en Anthropologie Psychanalytique (Paris 7), chercheur associée au Laboratoire CRPMS de Paris 7, agrégée de musicologie (professeur en IUFM), pianiste et organiste. Également traductrice, elle a été chargée de cours à Paris 7 et Paris 3, après un parcours en ethnomusicologie (CNRS), sociologie (DEA). Elle a fondé et coordonné le D.U. « Voix et Symptômes, Psychopathologie et clinique de la Voix » à Paris 7, de 2013 à 2020. Elle a participé à une trentaine d’ouvrages publiés dans plusieurs langues, a écrit plus d’une centaine d’articles, et elle dirige la collection Voix/Psychanalyse chez Solipsy où elle a publié Voix éperdues. Présidente du CRIVA (Cercle de Recherche International Voix Analyse) dont elle est membre fondateur, elle organise des rencontres mettant les souffrances vocales à l’épreuve de la psychanalyse. Elle coordonne les récentes publications du CRIVA.

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Séminaire CRIVA "Voix de l'oubli, voix des oublié.es"

Le séminaire CRIVA du Mardi 19 novembre 2024 se tiendra à 20H30 (08 :30 PM) en zoom  autour de Gilles Anquez et Véronique Arnaud-Boutry sur le thème : « Voix de l’oubli, voix des oublié.e

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Léthé dans la brume (sculpture de Jànos Pàsztor- Travail graphique Gilles Anquez § conceptualisation commune avec Véronique Arnaud-Boutry)

Gilles ANQUEZ : Voix dans la brume

ARGUMENT :

La clinique de la maladie d’Alzheimer est une clinique de l’effacement de la voix. 

C’est une clinique de la voix tremblante, de la voix qui se répète, de la voix murmurant le hors-sens, mais aussi de la voix qui crie, de la voix « hachée », de la voix perdue aux bords du sens et de l’oubli.  

Ainsi, alors qu’elle s’efface, la voix porte le retour de l’objet pulsionnel « voix » sous les timbres du Réel. 

Voilà donc une voix qui oublie la voix, dans ce lieu où l’oubli lui-même est oublié.

Ce lieu où les coordonnées de l’Autre disparaissent sous les décombres du temps d’un sujet s’éteignant.

Portée par sa voix et tissée de lambeaux signifiants, la parole du sujet apparaît alors comme une déambulation sonore tentant de retrouver l’Autre dans un espace embrumé.

Là, la pulsion invocante redémarre et cale aussitôt, ne trouvant pas à s’orienter dans le brouillard signifiant. 

Redémarrer en permanence, recommencer sans cesse, alors que ce « sans cesse » prend l’allure d’un instant qui flotte dans un temps disparu. 

L’Autre ne répond plus, mais il est appelé, rappelé, et rappelé encore : « Allô, allô, allô !? »

Alors la musique. 

La musique porte-t-elle en son sein la voix de l’Autre en soi ? 

Peut-elle alors répondre, l’espace d’un temps musical aussi éphémère que le temps de son passage ?

 

Véronique ARNAUD-BOUTRY : Des voix sous le voile de l’oubli

ARGUMENT :

Fonction essentielle de la mémoire, l’ « Oubli » est un concept paradoxal, un principe à la fois destructeur et créateur. Il est personnifié par la déesse grecque Léthé, fille d’Eris (la discorde) dans la mythologie grecque.  Si il y a la nécessité d’un vide constituant au champ de la première fabrique du  grand Autre, lieu du trésor des signifiants,  où la voix résonne, pour qu’ensuite elle puisse résonner en soi, que dire des voix oubliées ? Quand la voix se voile sous le semblant, que l’ « objet a » propre à la pulsion invocante choit, des voix se dévoilent et se font multiples. Oralité rime avec vocalité. Mais toutes ne font pas consensus. Des voix tombent dans l’oubli. Je propose  d’aller à la rencontre de  Maud Mannoni qui a sorti de l’ombre  la voix des  enfants atteints  de maladie mentale ou de déficience et  celle de leurs parents. Au-delà de celles et ceux désignés  comme fous,  handicapés, débiles, des sujets et la place pour une parole et ses effets. Soit ce  réel clinique fait d’éléments épars, de signifiants agglutinés, de cris, d’un excès de corps, d’une adresse qui se cherche. Mais aussi  à la rencontre  d’Arlette Farge qui s’est attachée à faire résonner  la voix des gens dits de peu, en écoutant la voix des  archives et des petits  papiers pliés laissés au fond d’une poche. Autre réel de  voix retenues et mises sous réserve. A l’intersection apparaît répondre  en écho  dans l’après-coup,  cet  atelier de poésie surréaliste  que j’ai animé autrefois à l'École expérimentale de Bonneuil  et dénommé : « cadavre exquis » ou jeu des « petits papiers ».

 

Pour y participer et connaître les modalités d’accès, merci de vous inscrire sur le site du CRIVA https://www.criva.fr à l’onglet séminaire 2024-2025. En cas de difficulté, merci d’adresser un mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

         Léthé dans la brume (sculpture de Jànos Pàsztor)

 

 

Sortie annoncée de "Voix Chorégraphique"

Nous avons le grand plaisir de vous annoncer que  "Voix ChoréGraphique" va voir le jour vers fin mai début juin.

Le manuscrit est chez l'imprimeur et arrivera le 6 Juin à Paris. Pour le commander à un tarif promotionnel de 30 euros
voir en bas de page

CRIVA Voix Chorégraphique couv

  

Vous désirez pré-commander :

Voix chorégraphique

 

Prix du livre : 30€ en pré-vente à la place de 35 euros. Il sera retirable à partir de juin 2024 soit lors du pot CRIVA de fin d'année le 17 juin, soit chez Claire Gillie (en lui écrivant à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ), soit en donnant votre adresse pour envoi postal  (en rajoutant les frais de port : 8 euros)

Participation aux frais d'envoi et d'emballage : 8€

Seuls les envois vers la France Métropolitaine seront pris en compte.

Pour les autres envois prendre contact avec les représentants à l'étranger

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« Voix et Mort ; en Voix d’Extinction » 

Seminaire CRIVA  7 mai 2024, avec Gilles Anquez, Franck Baziluck & Olivier Courtemanche

Voix et Mort

ARGUMENT :

Gilles Anquez : La voix au poste-frontière. 

Les services de soins palliatifs sont des lieux de vie, des postes-frontières de la vie, aux portes de la mort, dans un lieu où les corps pulsionnels sont pris dans les tempêtes du Réel. Souvent alors la voix des sujets alités s'altère, laissant entendre dans le sonore des traces de ce Réel qui surgit et rugit. 

Les voix sont souvent graves et rauques, fragiles et silencieuses, entrecoupées de silence, elles sont des souffles et prenant le chemin de l'extinction.

Qu'en est-il de l'appel à l'autre, à l'Autre ? De sa réponse ?  

S'agirait-il alors, dans un cadre musicothérapeutique, d'être présent et de relancer dans ces derniers moments la pulsion et le désir, au service de la pulsion de vie ?  

Franck Baziluck : « Tu ne tueras point! »

Pour Emmanuel Lévinas, du visage de cet autre qui nous regarde surgit le réel de notre infinie vulnérabilité. De son silence invocant, l’Autre nous commande de prendre soin de lui et, en ce sens, de ne point porter atteinte à son être. Le visage comme commandement premier : « Tu ne tueras point ».

Mais pourtant, lorsque le petit d’homme victime de maltraitances hurle aux soins, il ne reçoit parfois en réponse, que silence, déni, doute ou discrédit de sa propre voix, voire pire encore.  Que devons-nous entendre de ces mouvements pulsionnels qui contraignent ces voix au silence, les poussent à l’extinction et vers l’échéance même de leurs vies alors qu’elles les commencent qu’à peine… ?

Olivier Courtemanche : Voix corallienne

Si la couleur peut donner une idée de l’aspect du vivant de la voix, une dépigmentation et un blanchiment apparaît comme le signal de l’érosion d’une voix qui s’éteint et d’une mort annoncée.

Arborescence du langage, branches et branchement de l’édifice foisonnant de la langue, le récit formerait-il un récif ? Matrice, sanctuaire et nurserie, pourrions-nous imaginer la voix comme un récif corallien ?            

Fragile, un danger guetterait la voix corallienne quand elle est prise dans les rets et les courants directionnels et idéologiques d’une propagande et d’un pouvoir totalitaire.

Alors comme pour le corail, la langue souffrirait-elle d’une pollution délétère envahissant les profondeurs de l’archaïque océanique. La voix, source même du désir et de la pulsion de vie, signifiant même du vivant, une décoloration serait-elle le symptôme d’une voix en voix d’extinction ?


 

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 Appel de la Nature , Appel contre-nature

Seminaire CRIVA  avec Franck Baziluk

" Attention ! Exceptionnellement le séminaire d'hier soir 4 juin a été déplacé à mardi prochain 11 juin 20h30, notre intervenant étant souffrant... Les inscriptions demeure valables, pour les personnes qui s'étaient inscrites pour hier soir. Et pour les personnes qui ne s'étaient pas inscrites, il est encore temps de le faire ici ! Au plaisir de vous retrouver dans une semaine".

Cape Wrath Storm is Coming

 

ARGUMENT :

« Le ciel sera mon toit, la terre mon lit, l'herbe mon doux oreiller.

Comme les nuages et les cours d'eau, je traverserai, solitaire, ces immensités désertiques. »

- Ekai Kawaguchi (1866-1945) -

De nos vie sédentaires, nous appelons la nature depuis nos besoins de respirations, de repos, de loisirs, de passions ; à moins que ce ne soit elle qui nous appelle…

Nous tous, aussi éloignés en sommes-nous, répondons à cet appel à notre mesure, de la plus douce à la plus extrême. Nous l’arpentons, et dans nos marches issues d’un autre temps de vies nomades, nous nous frottons à elle, contre elle, à sa rudesse et à son implacable réel. Un appel contre Nature en somme.

Pour François Augiéras, raconté par Philippe Lacadée, la Nature, c’est le Réel. Il en a fait sa voie de création de soi, celle d’un engagement du corps pour l’éprouver, au risque de quitter celui-ci, y recherchant La Claire Lumière Primordiale du Livre des Morts Tibétains.

Si le silence traverse les pas du marcheur qui éprouve la Nature, sa voix vient souvent couper ce silence. Le marcheur parle, chante même. Mais de quelle invocation est-il le sujet ou l’objet et à qui s’adresse-t-il ? Quelle lumière poursuit-il, quelle clarté, quel verbe, quel signifiant ?

Le marcheur traversant la nature y rencontre deux Réels : Celui de la matière à laquelle il frotte ses pas et que son corps éprouve ; mais aussi celui qu’il perçoit au sein de l’expérience de sa propre parole invoquée par la Nature elle-même. La Nature, que nous croyons observer et écouter et, qui peut-être, en fin de compte, nous observe et nous écoute, nous ditsan : « J’entends en toi... »


 

Franck Baziluck est enseignant spécialisé et musicothérapeute. Passionné par la voix, il est titulaire du D.U. Voix et symptômes ; clinique et psychopathologie de la voix (Paris 7).

Il occupe un emploi quasi unique en France, celui de coordonnateur pédagogique des parcours de scolarisation de mineurs confiés à l'aide sociale à l'enfance et accueillis en urgence au sein du centre départemental de l'enfance et de la famille de la Haute-Garonne.  Son accompagnement relève d'une clinique psychopédagogique centrée sur l'objet voix des élèves placés. Il est membre du CRIVA et de son Conseil d'Administration.

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Voix et intelligence artificielle : écho vocal numérique de la division ? 

Seminaire CRIVA  26 mars 2024, avec Gilles Anquez

Voix et IA 3

ARGUMENT :

De concert, le capitalisme, la science et la technologie unissent leurs voix depuis longtemps. En résulte la production permanente de nouveaux objets qui, s'articulant aux pulsions partielles, convoquent le sujet de l'inconscient à cet endroit.

Le développement grandissant de l'intelligence artificielle trouve une de ses applications dans le champ vocal : les machines parlent, et leurs voix s'humanisent.

Hors corps, la voix de l'intelligence artificielle est l'œuvre d'une synthèse vocale qui, s'associant à une technologie d'apprentissage profond par la machine - deep learning -, cherche à reproduire les variations prosodiques du sujet, mimant les inflexions émotionnelles et subjectives qui en fondent l'unicité.

Il semble désormais possible de ressusciter vocalement les morts, de faire dire et chanter quoi que ce soit à un « hologramme vocal ».

Aussi précises et étonnantes que les productions vocales numériques soient, elles ne sont toutefois pas sans produire un sentiment d'étrangeté, de cette inquiétante étrangeté dont Freud a fait état.

Comme un écho vocal numérique du sujet divisé, la voix de l'intelligence artificielle invitera ici ces quelques questions :

Dans quelle mesure cette intelligence artificielle vocale mobilise le sujet dans son rapport à l'objet, à la castration, à l'identification ?

Qui le sujet invoque-t-il en faisant appel à la machine ?

L'intelligence artificielle rime-t-elle avec « inconscient artificiel » ?

 


Gilles Anquez est musicien, chanteur, musicothérapeute et psychothérapeute à Lille.

 

Formé au Centre International de Musicothérapie (CIM), il est également titulaire d'un Master 2 en études psychanalytiques (Université Paul Valéry - Montpellier III) et d'un diplôme de fin d'études en Psychopathologie à l'École Pratique des Hautes Études en Psychopathologie (l'EPhEP).

La psychanalyse est une des approches qui l'accompagnent, nourrissant ses réflexions, recherches théoriques et cliniques. S'intéressant à la place de la musique dans le champ social, culturel et thérapeutique, il travaille auprès de différents publics en libéral et en institution psychiatrique, gériatrique, hospitalière et pénitentiaire, de la périnatalité à l'accompagnement des personnes en fin de vie.

Il est membre du CRIVA et de son Conseil d'Administration.


 

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